26 janvier 2024
Solidarité au Burkina Faso : le Fonds national de solidarité et de résilience sociale (FNS/RS) fait le bilan avec ses bénéficiaires dans les Hauts-Bassins
Le Fonds national de solidarité et de résilience sociale (FNS/RS) a organisé une tournée auprès de cinq de ses bénéficiaires dans la région des Hauts-Bassins ce mercredi 25 octobre 2023. Cette visite a permis de faire le point sur les réalisations des bénéficiaires et sur leurs difficultés au quotidien.
Le mercredi 25 octobre 2023, une délégation du Fonds national de solidarité et de résilience sociale (FNS/RS) composée du Directeur régional de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille de la région des Hauts-Bassins, Wendkouni Benjamin OUÉDRAOGO, et du Directeur général du FNS/RS, Sami Nicolas KAMBOU, et de leurs équipes respectives accompagnées d’une vingtaine de journalistes de la région des Hauts-Bassins ont pris part à une tournée. Cette sortie auprès des structures bénéficiaires de l’appui du FNS/RS a permis de faire le bilan sur les réalisations qui ont été rendues possibles grâce à l’appui du Fonds. Selon Sami Nicolas KAMBOU, une réforme a permis à cette structure de passer de Fonds national de solidarité à Fonds national de solidarité et de résilience sociale avec en perspective de « développer les AGR en termes de capacitation pour une autonomisation totale » de ses cibles qui sont les personnes indigentes et vulnérables. La subvention du Fonds est de 420 millions financée uniquement par l’État outre les autres partenaires à qui il a dit merci avant de leur lancer cet appel : « Nous allons revenir encore pour solliciter leur soutien » et « les besoins sont énormes et nos cibles demandent toujours de l’appui », a-t-il ajouté.
Sami Nicolas KAMBOU, Directeur général du FNS/RS.
Selon Wendkouni Benjamin OUÉDRAOGO, cette tournée entre dans le cadre de la promotion de la solidarité nationale et de la protection de la famille. Le FNS/RS permet d’apporter une réponse aux besoins des populations dans la région. En 2022, le nombre de bénéficiaires de l’appui du Fonds était estimé à plus de 800 dans la seule région des Hauts-Bassins à travers la santé, l’éducation, le soutien des personnes en situation de handicap grabataire, l’appui aux structures.
Wendkouni Benjamin OUÉDRAOGO, Directeur régional de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille de la région des Hauts-Bassins.
Cette tournée a permis de se rendre d’abord au niveau du CHU Sourô-SANOU, qui bénéficie annuellement de plus de deux millions cinq cents francs CFA pour prendre en charge les malades indigents. Séraphin KAM, victime d’accident de la circulation, a bénéficié de soins pendant plusieurs mois et d’une prothèse pour remplacer sa jambe amputée et la fille de Minata CONGO, malade depuis une année et ayant passé trois mois et demi internée pour une tumeur ovarienne, a reçu l’aide du FNS/RS à travers le service d’action sociale du CHU Sourô-SANOU.
La photo de famille avec les bénéficiaires au CHUSS Souro-SANOU.
Ensuite l’association féminine Neeb Nooma de Sabaribougou, secteur 28 de Bobo-Dioulasso, nous a accueillie pour montrer le matériel qu’elle a pu acquérir pour la fabrication du soumbala et la pâte d’arachide qu’elle commercialise. Selon la présidente, Bernadette BAMA/TIAHO, grâce au Fonds elles n’ont plus de problème de matériel. Leur principale difficulté réside dans l’écoulement de leurs produits naturels et bio et aussi l’approvisionnement en matières premières, dont les grains de néré et d’arachide, rendu difficile du fait de l’insécurité.
Bernadette BAMA/TIAHO, présidente de l’Association Neeb Nooma.
La prochaine destination nous a conduite à l’Association burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (ABPAM) Espérance située au secteur 22 de Bobo-Dioulasso. Grâce à l’appui du FNR/RS, elle arrive à assurer la cantine pour les personnes aveugles et malvoyantes, les formations professionnelles comme la fabrication des sacs, de chaussures, de kokodunda, de dan fani et la scolarisation. La principale difficulté de cette structure c’est le besoin en matériel spécifique pour l’éducation et la formation professionnelle, matériel qui coûte cher du fait de sa rareté et de sa disponibilité faible car fabriqué dans les pays occidentaux.
Firmin SANOU, vice-président de l’ABPAM Espérance.
L’appui du FNS/RS permet également à la Cour de solidarité du quartier de Colma à Bobo-Dioulasso de venir en aide à ses cibles qui sont des personnes vulnérables, d’une extrême pauvreté, accusées de sorcellerie, délaissées ou bannies, ou ayant un handicap avancé. Ce centre, qui existe depuis 1987, compte 115 pensionnaires résidents, dont 30 enfants parmi lesquels 5 sont scolarisés. La Cour de solidarité bénéficie désormais de nouveaux locaux aménagés qui permettront de séparer les hommes et les femmes. Leurs difficultés demeurent le problème d’électricité dans le centre, l’eau courante et la faiblesse des ressources, qui font que les pensionnaires n’ont droit qu’à un seul repas par jour.
Bernard KABRÉ, responsable de la Cour de solidarité.
La tournée a pris fin au Centre d’accueil d’enfants en détresse (CAED) "Le Nid" de l’Alliance missionnaire internationale. Cet orphelinat, qui accueille et prend en charge des enfants abandonnés, compte actuellement 15 enfants à l’interne et plus de 90 à l’externe qui sont dans des familles mais qui sont soutenus par "Le Nid" pour l’achat du lait, les soins, etc. Cette structure caritative bénéficie chaque année de l’appui du Fonds qui leur permettra de subvenir au besoin de lait de plusieurs enfants en détresse. Selon le pasteur Daniel ZOUBGA, directeur du CAED Le Nid, « les besoins sont énormes, sanitaires, nutritionnels, affectifs et spirituels » et « chaque année, le Fonds, selon ses moyens du bord, nous apporte un soutien qui contribue énormément à la prise en charge des enfants en difficulté. Nous saluons ses efforts à leur juste valeur ».
Daniel ZOUBGA, pasteur et directeur du CAED Le Nid.
Le rendez-vous est donc donné pour le mois de novembre, mois de la solidarité, avec le ministère en charge de l’Action sociale au Burkina Faso.
Aucun commentaire